Une cellule dédiée à la commercialisation
Face à la situation actuelle, la chambre d’Agriculture de région Île-de-France a aussitôt réagi en déployant une cellule dédiée à la commercialisation afin d’aider les agriculteurs dans la vente de leurs produits. 450 agriculteurs diversifiés, en vente directe et/ou en filières longues, ont été contactés afin de s’enquérir de leur situation.
Plus d’une cinquantaine d’entre eux ont signalé des difficultés pour vendre leurs productions (plantes et fleurs, légumes, fromages, ovins, bovins, huile, fruits, lentilles, escargots, etc.). Ces difficultés sont les répercussions de la fermeture des restaurants et des marchés, de la baisse de fréquentation de certaines boutiques et de la diminution des ventes auprès de grossistes, négociants ou enseignes de distribution.
La chambre d’Agriculture a alors mobilisé son réseau. Au total, soixante-trois acheteurs ont été mis en relation avec les producteurs en difficulté sur la vente : quinze plates-formes en ligne, sept boutiques de producteurs, une boucherie, trente-sept magasins (Carrefour, Leclerc, Intermarché, Cora, Auchan), un transformateur, un magasin alimentaire bio et la Semmaris (société gestionnaire du Min de Rungis). La Chambre a fourni en moyenne quatre possibilités de commercialisation adaptées à chaque producteur en fonction de critères : les débouchés habituels des producteurs, la localisation, les capacités à ramasser les produits sur les exploitations, les types de productions et les préférences des producteurs.
Outre les débouchés, les exploitants ont également été accompagnés sur le développement des ventes en ligne avec l’adhésion de quatre fermes à l’outil numérique MesProduitsEnLigne®. Les possibilités logistiques ont été évaluées auprès de Chronofresh et les informations réglementaires et dérogatoires relayées.
Le monde agricole a prouvé une fois de plus sa résilience et bon nombre d’agriculteurs ont redoublé d’efforts et d’ingéniosité pour assurer leurs débouchés. Certains ont pallié en vendant dasn des lieux municipaux (sur autorisation), en développant la vente en ligne, en organisant des tournées de livraison, en adaptant les productions, etc.
À l’heure du premier bilan, les agriculteurs sont très satisfaits de l’accompagnement par la chambre d’Agriculture. Même si la majorité a trouvé des solutions partielles ou totales, une dizaine d’entre eux reste dans une situation tendue. La chambre d’Agriculture reste donc mobilisée.
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Fatna Khenafou