Bandes Fleuries : premiers résultats du projet de l’INRA GRIGNON
Dans le cadre de ce projet, 32 bandes fleuries ont été implantées en 2018 au sein de parcelles de 25 agriculteurs dans les départements des Yvelines, de l’Essonne et d’Eure-et-Loir.
Des protocoles de suivi sont mis en place par différentes équipes de chercheurs pour caractériser l’effet des bandes fleuries sur la biodiversité et les services qu’elles rendent, notamment la régulation des ravageurs de culture. Le projet porte plus largement sur les relations entre systèmes de culture, aménagements parcellaires et biodiversité.
Le mélange implanté chez les agriculteurs comporte 42 espèces. En 2019, les annuelles ou les vivaces les plus rapides d’implantation ont été retrouvées sur de nombreuses bandes, notamment le bleuet dès le début du printemps, et les anthémis qui ont fleuri l’été et se sont maintenues jusqu’à l’hiver.
Des comptages d’oiseaux ont été réalisés au printemps à proximité des bandes. Il y a eu aussi plusieurs relevés floristiques, piégeage d’insectes et mesure de l’impact de la prédation des oiseaux sur les méligètes.
Des tendances intéressantes ont pu être mises en évidence, comme la forte prédation des carabes sur les larves de méligèthes tombant au sol au début du printemps dans des cultures de colza, ou l’effet de l’abondance des coccinelles sur le taux de croissance des colonies de pucerons dans des cultures de féveroles proches des bandes fleuries.
Le projet est programmé sur 3 ans, période de temps qui pourra permettre de confirmer ou d’approfondir les tendances observées la première année.
D’ici-là, des tours de plaine seront programmés dans le sud Essonne et le Mantois pour observer l’évolution floristique des bandes, et les nombreux insectes inféodés.
Pour en savoir plus sur ce projet vous pouvez contacter Claire Le Roy, animatrice DEPHY à la chambre d’agriculture Ile-de-France au 01 64 79 30 06
ou Sixtine Le Rasle, chargée d’études biodiversité à la chambre d’agriculture Ile-de-France au 01 39 23 42 47.