Filières Bas Niveau d'Intrants

Septembre 2021

En 2020, une étude visant à établir l’état des lieux et le potentiel de développement de filières dites « à Bas Niveau d’Intrants » sur le territoire de la Fosse de Melun a été réalisée par la Chambre d’agriculture dans le cadre du plan d’action 2020-2025.

En effet, l’accent est mis sur le développement de filières à moindre impact sur la ressource en eau sur le territoire, tout en respectant l’équilibre économique des exploitations et la faisabilité agronomique des cultures.
Ici 7 filières ont ainsi été ciblées en première approche : le chanvre, la luzerne, le miscanthus, le sarrasin, le lin textile, le soja ainsi que les grandes cultures biologiques.
Il s’agissait pour chaque culture de croiser d’une part le potentiel de production agricole (aspect technique et agronomique) et d’autre part le potentiel de développement des filières de commercialisation associées (aspect économique). Ces aspects ont été abordés à l’état actuel et dans une vision prospective à moyen terme.
Pour alimenter cette réflexion, les 260 exploitations du territoire ont été invitées à répondre à une enquête à l’automne 2020. Cela a permis d’identifier les leviers, freins et perspectives envisageables quant aux développement de ces filières sur leur territoire.

Que retenir ?

À l’état actuel, les cultures Bas Niveau d’Intrants et biologiques sont encore marginales sur le territoire : quelques exploitations ont initié une réflexion en ce sens, ces cultures (y compris les jachères, prairies… etc.) représentant actuellement 12 % de la surface en grandes cultures du territoire. Certaines restent à ce jour minoritaires pour diverses raisons : absence d’opérateurs structurants ou d’infrastructures dédiées, rentabilité faible, difficulté de conduite technique…

À moyen terme, certaines cultures semblent croiser intérêt des agriculteurs et opportunités de commercialisation ! C’est par exemple le cas de la luzerne biologique ou du lin textile.

Et après ?

Les acteurs du territoire visent la mise en place de deux filières Bas Niveau d’Intrants ou biologiques locales à l’horizon 2025. Pour y parvenir, il s’agira de poursuivre la démarche en concertation avec les organismes économiques (ex : coopératives, négoces), les porteurs de projets (ex : collectivités) et les exploitants agricoles. La Chambre d’agriculture détient ici un rôle d’accompagnement et de coordination entre ces diverses structures.