Retour sur le bureau du 8 avril 2021
Le premier constat fait état de conséquences dramatiques sur les cultures. Les betteraves sont les plus impactées avec certaines parcelles proches de 100 % de perte donc du resemis et jusqu’à 80% des surfaces touchées dans le sud de l’Ile-de-France. L’arboriculture est également touchée, notamment les arbres fruitiers en fleur et des pertes de récolte allant de 80 à 100% pour les poires, prunes, cerises et pommes à un niveau inférieur encore incertain. Des inquiétudes fortes pèsent sur les céréales notamment le blé dur, le colza ; certaines parcelles d’orge de printemps semblent aussi fortement touchées.
À ces calamités, plusieurs textes législatifs sont ou seront examinés dans les prochaines semaines au Parlement, susceptibles d’impacter l’activité agricole :
- Le projet de loi Climat avec notamment la mise en place d’une redevance sur les engrais azotés minéraux. Une disposition qui va à l’encontre de l’apport nécessaire d’azote pour mener à bien les cultures
- La proposition de loi « Sempastous », examinée mi-juin vise à s’attaquer aux cessions partielles de parts qui échappaient jusqu’ici à tout contrôle.
Le bureau de la Chambre d’agriculture a validé plusieurs propositions d’amendements à cette proposition pour notamment redéfinir le seuil d’agrandissement excessif et maintenir la liberté d’entreprise familiale.
Autre sujet qui ne rentre pas dans le périmètre de cette proposition de loi : la problématique des installations de stockage de déchets inertes et déblais. Face à la croissance soudaine des volumes de déblais et déchets, les élus du bureau ont également pris la position d’exiger le rebouchage des excavations existantes (type carrières) avant tout projet sur les terres agricoles et un accompagnement au cas par cas des projets et demandes.
Justin LALLOUET