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La Chambre d’agriculture a fait face au covid : les résultats sont là !

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Les mises en relations effectuées par la Chambre d’agriculture de Région Ile-de-France pendant le confinement ont donné de nouvelles opportunités de commercialisation aux producteurs.

Du 6 au 21 avril 2020, la cellule commercialisation de la Chambre, pour faire face au covid, s’est attachée à mettre en relation des producteurs ayant des difficultés d’écoulement avec des acteurs de l’aval volontaires pour s’approvisionner en direct producteur. 200 agriculteurs spécialisés – des maraichers, des éleveurs, ou encore des producteurs de légumes de plein champs ou de cresson – avaient été contactés et 54 avaient signalés avoir des problèmes de commercialisation.

Des listes de contacts ont été fournies par des conseillers Chambre à chacun des exploitants n’arrivant plus à écouler toute leurs productions. Les types de contact donnés – GMS, boutiques spécialisées, artisans, producteurs avec boutique à la ferme ou plateformes en ligne – étaient adaptés suivant leurs produits, leurs débouchés habituels et leur localisation. Le suivi de la démarche a été réalisé pendant le mois de juin, par le biais d’enquêtes producteurs et acheteurs, pour évaluer l’efficacité de la démarche et identifier les besoins des producteurs en post-confinement.

Pour un tiers des exploitants l’opération a été un succès : des achats par des enseignes de la grande distribution ont pu être concrétisés. C’est pour les éleveurs bovins et ovins que les mises en relation ont le mieux fonctionné : ces relations commerciales vont se pérenniser et permettre d’intégrer de la viande bovine et ovine francilienne dans les rayons boucherie de magasins Leclerc. D’autres GMS, des réseaux Carrefour et Intermarché, se sont contentées d’opérations d’achat ponctuelles. Les retours de la part des agriculteurs concernant les GMS sont positifs : ces dernières ont joué le jeu et n’ont pas essayé de tirer les prix vers le bas. Malgré le succès des plateformes en ligne, la Chambre a constaté que ce ne fut pas le débouché privilégié par les producteurs.

Pour un peu plus de la moitié des producteurs, la situation s’est améliorée assez rapidement, mais les listes de contacts sont gardées de coté en cas de nouvelles difficultés de vente. Pour ces derniers soit les marchés ont ré-ouvert et/ou la fréquentation de leurs points de vente a ré-augmenté ; soit ils ont trouvés des solutions en amont : vente en drive, vente en lieux municipaux mis à disposition par les collectivités ou encore dans des boutiques de producteurs voisins… Ils ont également accentué leur communication sur les réseaux sociaux pour attirer la clientèle et des solutions de e-commerce et de livraisons étaient proposées par la Chambre.

Les systèmes de vente sont revenu à la normale pour la plupart mais des projets de commercialisation sont envisagés pour faire face en cas de nouvelles crise : distributeur automatique, site de vente en ligne… Des producteurs conservent les débouchés, initialement de secours, mis en place : un maraicher continue à travailler avec une GMS en lui fournissant ses surplus.

Du point de vue des acteurs de l’aval enquêtés les relations commerciales qui ont été établies sont également satisfaisantes : ils ont tous exprimé la volonté de renforcer leur offre en produits locaux et souhaitent que la Chambre poursuive les mises en relation avec des producteurs franciliens. Certaines enseignes prennent des initiatives et se relaient entre magasins les contacts de producteurs. Pour les GMS et les plateformes en ligne où les partenariats n’ont pas pu aboutir, c’est en général la demande de ces acheteurs qui n’était pas conforme à l’offre des agriculteurs (conditionnements/variétés) et/ou la logistique qui était compliquée à mettre en place en temps limité.

Vous avez des projets de commercialisation ? La Chambre d’agriculture, avec son expertise sur les filières, vous accompagne sur les débouchés. Contactez le service Economie-Filières au 01 39 23 42 00.

Julia  ERHART / CARIDF