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Agoralim : les agriculteurs seront concertés dès janvier

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Une réunion de concertation entre les agriculteurs et la Semmaris a eu lieu le 27 septembre sur le projet Agoralim. Le président du Min de Rungis s'est engagé à organiser une consultation spécifique pour les agriculteurs dès janvier prochain.

Dans le cadre du devenir du Triangle de Gonesse (Val-d'Oise), les organisations professionnelles se sont réunies pour une réunion de concerta-tion au sujet du projet Agoralim, lundi 27 septembre en soirée à la coopérative Agora d’Attainville. Devant une assemblée nom-breuse, le président de la Semmaris, la société gestionnaire du Min de Rungis à l'origine du projet, Stéphane Layani, et le directeur de la mission de préfiguration du projet Agoralim, Benoit Juster, ont présenté l’appel à idées lancé par la Semmaris en août dernier. Les présidents de la Chambre d'agriculture de Région Île-de-France, de la FDSEA Île-de-France et des syndicats agricoles du Val-d'Oise, Christophe Hillairet, Damien Greffin et Patrick Dezobry, étaient à la tribune pour introduire les propos et diriger les débats. À noter également la présence du conseiller départemental Paul Dubray.

Rappelant que le site de Rungis est rempli à 98% de sa capacité et afin de répondre à la croissance démographique de la région francilienne et a fortiori à ses besoins alimentaires, Stéphane Layani a débuté en expliquant que l’Île-de-France a aujourd’hui «besoin de compléter le marché de Rungis en créant une nouvelle place professionnelle qui couvrira l’ensemble de la chaîne alimentaire, de la production à la distribution des produits tout en passant par leur transformation ». Le tout dans une logique de circuits courts et de proximité.

Damien Greffin s’est alors interrogé sur l’aspect crucial du foncier pour ce projet Agoralim. «Où la plateforme va-t-elle se faire ?», s'est-il inquiété, ajoutant que «ce sont les agriculteurs en place qui doivent être entendus».
Le président de la Semmaris s'est alors efforcé de rassurer la salle: «Agoralim se veut être un projet de territoire, co-construit. Je ne viens pas pour urbaniser les terres agricoles du Triangle de Gonesse ni définir le positionnement de la gare. Je veux un projet rémunérateur pour les exploitants agricoles, particulièrement pour la jeune génération car c’est un projet sur une dizaine d’années».

Consultation des agriculteurs à partir de janvier

Globalement, les questions et remarques de l’assemblée ont été nombreuses, rappelant entre autres les difficultés des agri-culteurs à exploiter leurs terres face à la pression foncière, « les problèmes de circulation des engins agricoles, les difficultés de construire des bâtiments agricoles, les problèmes d’irrigation qu’impose la culture en maraîchage », a souligné le président des Jeunes agriculteurs du Val-d'Oise, Nicolas Hervin. Ont aussi été soulevés les problèmes d’incivilité avec les vols et les déprédations, ainsi que les problèmes de recrutement de main-d’œuvre. À la suite, Christophe Hillairet a souligné que « ce n'est pas la Semmaris qui achète les productions mais les grossistes et détaillants ». « Aussi, faudra-t-il des garanties de contractualisation pour les agriculteurs, des garanties de prix et de débouchés», a prévenu le président de la chambre d'Agriculture, rappelant le besoin en infrastructures et superstructures agricoles que nécessite un projet de cette envergure, telles qu’une légumerie, des chambres froides… « C’est tout un écosystème qu’il faut créer avec les agriculteurs locaux. Un tel projet ne peut se faire unique-ment sur un appel à idées car les vrais interlocuteurs sont les agri-culteurs locaux, ils sont primor-diaux».

Message reçu pour Stéphane Layani qui s’est engagé à concevoir une consultation spécifique des agriculteurs avec l’aide de la chambre d’Agriculture et de la FDSEA à partir de janvier prochain.

Béatrive LABOIS-GUÉRARD